Le Japon


La géographie

Un archipel baigné par le Pacifique

Le Japon est un archipel formant un arc insulaire dans l’Océan Pacifique à l’est du Continent asiatique. Le pays comprend quatre îles principales (de la plus grande à la plus petite) : Honshu, Hokkaido, Kyushu et Shikoku, et une multitude d’îles plus petites. L’Océan Pacifique baigne l’est du pays, tandis que la Mer du Japon et la Mer de Chine le séparent du Continent asiatique.

Le Japon est approximativement aligné sur la Méditerranée et la Ville de Los Angeles aux États-Unis. Les latitudes de Paris et de Londres correspondent grosso modo à l’extrémité septentrionale de l’île de Hokkaido.

La superficie totale du Japon est d’environ 378 000 km2, soit à peu près la même que celle de l’Allemagne, de la Finlande, du Viêt Nam ou de la Malaisie. Elle correspond à 1 / 25ème de la superficie des États-Unis, et elle est inférieure à celle de l’État de Californie.

La côte du Japon est d’aspect très varié. Dans certains endroits, comme Kujukurihama dans la Préfecture de Chiba, on trouve de longues plages de sable quasiment rectilignes et continues sur quelque 60 kilomètres, tandis que la côte de la Préfecture de Nagasaki est caractérisée par ses péninsules, ses criques et les îles qui la bordent (comme l’archipel de Goto ou les îles de Tsushima et d’Iki qui sont parties intégrantes de la préfecture). Il existe également des côtes accidentées, comprenant de nombreux bras de mer et des falaises escarpées, conséquences dues à l’immersion partielle du rivage à la suite de déformations de l’écorce terrestre.

Un courant marin chaud connu sous le nom de Kuroshio (ou Courant du Japon), orienté nord-est, longe la partie sud de l’Archipel, avec un bras, dénommé Courant Tsushima, qui parcourt la Mer du Japon à l’ouest du pays. En provenance du nord, un courant froid connu sous le nom de Oyashio (ou Courant de Chishima) s’écoule vers le sud le long de la côte est du Japon, avec un bras, appelé Courant Liman, qui pénètre la Mer du Japon par le nord. Le mélange de ces courants chauds et froids explique l’abondance de ressources poissonnières à proximité des côtes japonaises.

Un pays aux volcans et séismes nombreux

Environ les trois-quarts de la superficie du territoire nippon sont montagneux. La région du Chubu, située au centre de Honshu, a été baptisée « le toit du Japon » et offre de nombreux sommets dépassant les 3 000 mètres.

Le Mont Fuji
Le Mont Fuji, le plus haut sommet du Japon, vu du Lac Kawaguchi en avril. Son sommet reste couvert de neige jusqu’en juin.
« Texte et images fournies par le ministère japonais des Affaires étrangères et l’Ambassade du Japon en France »

La montagne la plus haute du Japon est le Mont Fuji (3 776 mètres) situé à la limite des Préfectures de Yamanashi et de Shizuoka. Le deuxième sommet le plus haut du Japon est Kitadake qui est situé dans la Préfecture de Yamanashi et culmine à 3 193 mètres, le troisième étant, à égalité Okuhotakadake à 3 190 mètres à la limite des préfectures de Nagano et de Gifu, et Ainodake à 3 190 mètres, à la limite des préfectures de Yamanashi et Shizuoka.

Situé le long de l’arc volcanique qui ceinture le Pacifique, le Japon possède sept régions volcaniques qui se succèdent de la pointe nord à la pointe sud de l’Archipel. Environs 110 volcans sont en activité, dont le Mont Mihara sur l’île d’Izu Oshima, le Mont Asama à la frontière des Préfectures de Nagano et de Gunma, et le Mont Aso dans la Préfecture de Kumamoto. Le Japon possède presque 1/10ème de l’ensemble des 1 500 volcans actifs recensés dans le monde, bien qu’il ne représente par ailleurs que les 1/400èmes de la superficie terrestre totale.

Bien que ces volcans puissent causer de gros dégâts à l’occasion de fortes éruptions, ils constituent par ailleurs une ressource inestimable pour le tourisme. Les zones touristiques telles que Nikko, Hakone et la Péninsule d’Izu, par exemple, sont réputées pour leurs sources chaudes et l’attrait de leurs reliefs volcaniques.

Comme l’atteste la présence de tous ces volcans, l’écorce terrestre au voisinage de l’Archipel est instable et soumise à de fortes pressions. C’est pourquoi le Japon figure parmi les pays les plus exposés aux tremblements de terre. Chaque année on y recense environ 1 000 secousses assez fortes pour être ressenties. En janvier 1995, le grand tremblement de terre de Hanshin- Awaji (Kobe) a tué plus de 6 000 personnes, en a blessé 40 000 et en a laissé 200 000 sans toit. Un tremblement de terre dans la préfecture de Niigata, en octobre 2004, a fait plus de 60 morts et plus de 4 800 blessés. En mars 2011, un séisme d’une magnitude de 9 s’est produit dans l’océan Pacifique au large des côtes du Sanriku (Tohoku). Il a déclenché un tsunami d’approximativement 10 m de haut en certains endroits qui a dévasté une vaste région côtière, s’étendant du Tohoku au Kanto. Le séisme et le tsunami ont fait près de 18 000 morts et disparus.

Des cours d’eau rapides

Le Japon montagneux est parcouru de nombreux cours d’eau. La plupart des rivières coulent rapidement, atteignant l’océan peu après avoir quitté leurs vallées et bassins montagneux. Un exemple caractéristique de cette descente en à pic du cours de l’eau est la rivière Kurobe qui rejoint l’océan après avoir parcouru 85 kilomètres seulement à partir de sa source située dans les Alpes japonaises à une altitude de plus de 2 900 mètres.

Le cours d’eau le plus long du Japon est la rivière Shinano qui parcourt 367 kilomètres, des montagnes de la région du Chubu à la Mer du Japon, via la Préfecture de Niigata. La deuxième rivière la plus longue est la rivière Tone qui parcourt la Plaine du Kanto pour se jeter dans l’Océan Pacifique, et la troisième est la rivière Ishikari dans le Hokkaido qui fait environ 268 kilomètres de long.

Ces nombreux cours d’eau qui dévalent les montagnes ont beaucoup contribué à façonner la topographie du Japon, créant des vallées et des bassins larges et petits et produisant des deltas en éventail à leur embouchure. La plupart des plaines côtières sont petites. La plus étendue est la Plaine du Kanto qui regroupe une partie des Préfectures de Tochigi, d’Ibaraki, de Gunma, de Saitama, de Chiba, de Tokyo et de Kanagawa. Les autres sites présentant une surface relativement large de sol plat sont : la Plaine d’Echigo (Préfecture de Niigata), la Plaine d’Ishikari (Hokkaido) et la Plaine de Nobi (Préfectures d’Aichi et de Gifu).

Le climat

Les nets changements de température qui rythment les quatre saisons constituent un trait majeur du climat japonais. Du nord au sud, le Japon s’étale sur une bande de latitude de 25° et subit, en hiver, l’influence des vents sibériens et, en été, celle des vents en provenance de l’Océan Pacifique. Malgré l’exiguïté de son territoire, le Japon est caractérisé par quatre configurations climatiques différentes.

Hokkaido, qui obéit au modèle climatique subarctique, a une température moyenne annuelle de 9,45°C et reçoit environ 1 250 millimètres d’eau par an. La façade Pacifique de l’Archipel, qui va de la région du Tohoku située au nord de Honshu jusqu’à Kyushu, appartient à la zone tempérée, avec des étés chauds qui sont soumis à l’influence des vents saisonniers en provenance du Pacifique. La partie du pays qui fait face à la Mer du Japon a un climat plus pluvieux et plus neigeux, qui s’explique par le fait que les vents saisonniers froids et chargés d’humidité en provenance du continent soient arrêtés dans leur course par la barrière montagneuse des Alpes centrales et autres reliefs qui forment la « colonne vertébrale » du Japon. Les îles du sud-ouest de l’Archipel de la Préfecture d’Okinawa appartiennent à une zone de climat subtropical et offrent une température moyenne annuelle de 22° pour des précipitations dépassant les 2 000 millimètres par an.

Les cerisiers du Japon et leurs fleurs annoncent l’arrivée du printemps au Japon. « Texte et images fournies par le ministère japonais des Affaires étrangères et l’Ambassade du Japon en France »

Le printemps (mars, avril, mai)

Quand l’hiver touche à sa fin, les vents froids saisonniers venus du continent s’affaiblissent et se raréfient. Alors les masses d’air de basses pressions originaires de Chine s’étendent au-dessus de la Mer du Japon ; ceci facilite la formation de vents du sud puissants et chauds qui traversent cette zone de basses pressions en provenance de l’Océan Pacifique. Le premier de ces vents à se manifester est appelé haru ichiban. Tout en annonçant le réchauffement qui accompagne la venue du printemps, il est parfois source d’avalanches et, lorsqu’il traverse la barrière montagneuse qui fait face à la Mer du Japon, il peut aussi favoriser un temps exceptionnellement sec et chaud pouvant causer de grands incendies.

Au début du printemps, les pruniers commencent à s’épanouir, suivis par les pêchers. Entre la fin de mars et la fin avril, les cerisiers en fleurs si chers aux Japonais commencent à fleurir, d’abord dans le sud pour s’étendre vers le nord.

L’été (juin, juillet, août)

La péninsule d’Izu est réputée pour ses merveilleux paysages au long de la côte autant que pour ses montagnes volcaniques et leurs sources thermales (onsen).

Avant que l’été n’arrive véritablement, le Japon est l’otage de la saison des pluies (tsuyu). De mai à juillet, une masse d’air froid de hautes pressions s’installe sur la Mer d’Okhotsk au nord du Japon, tandis que sur l’Océan Pacifique se développe une masse d’air chaud et humide de hautes pressions. Le long de la ligne de rencontre entre ces masses d’air froid et chaud, que l’on appelle baiu zensen, ou « front de la saison des pluies », se développent des zones de basses pressions d’air chaud. Donc, le baiu zensen, qui s’étend du sud de la Chine à l’archipel nippon, est à l’origine de longues périodes de pluies incessantes.

À partir du milieu du mois de juillet, les masses d’air de hautes pressions, présentes au-dessus de l’Océan Pacifique, deviennent prédominantes et repoussent le baiu zensen vers le nord, mettant fin à la saison des pluies. Des vents saisonniers en provenance de l’Océan Pacifique apportent un air chaud et humide à l’Archipel, et le pays s’installe dans la chaleur d’un climat estival avec de nombreuses journées où la température dépasse les 30°.

L’automne (septembre, octobre, novembre)

L’automne à la chute d’eau de Kegon et le lac Chuzenji
Les couleurs vibrant des feuilles d’automne sont le symbole de l’automne à travers le Japon.
« Texte et images fournies par le ministère japonais des Affaires étrangères et l’Ambassade du Japon en France »


À partir de la fin de l’été, courant septembre, le Japon est souvent la proie des typhons. Les typhons, dont il faut faire remonter l’origine aux larges masses d’air tropical de basses pressions situées entre 5° et 20° de latitude environ dans le Pacifique Nord, sont de même essence que les ouragans et les cyclones qui surviennent ailleurs dans le monde. Quand un typhon commence à prendre forme, il se dirige graduellement vers le nord. Chaque année, au cours de cette période, quelques 25 typhons se forment dont quatre, en moyenne, atteignent le Japon, causant parfois de graves dégâts.

À partir du milieu ou de la fin du mois d’octobre, le Japon bénéficie en général d’un temps doux et de ciels dégagés. Le pays se réjouit aussi particulièrement du beau temps qu’il fait au début du mois de novembre. De nombreux arbres se parent des couleurs d’automne, faisant de cette période, au même titre que le printemps qui voit reverdir la nature, une saison magnifique.

La région d’Hokuriku (Préfectures de Fukui, Ishikawa, Toyama et Niigata), qui est face à la Mer du Japon et séparée du reste du Japon par de hautes montagnes, est connue pour ses fortes chutes de neige.

En revanche, la façade Pacifique du pays bénéficie généralement d’un temps clair durant la saison hivernale. À Tokyo, malgré le beau temps, les températures hivernales avoisinent les 5°, soit une différence de 25° avec les températures estivales de l’ordre de 30° et plus.

Les îles de la Préfecture d’Okinawa à l’extrême sud-ouest présentent un climat subtropical avec des différences de température moins marquées entre les saisons. Les températures hivernales y sont bien plus douces que dans le reste de l’Archipel.

 

L’hiver (décembre, janvier, février)

Shirakawa-go en hiver
Les fermes de style gassho-zukuri du village de Shirakawa, dans le département de Gifu. Inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1995.(Crédit photo : AFLO)
« Texte et images fournies par le ministère japonais des Affaires étrangères et l’Ambassade du Japon en France »

Vers la fin novembre, des vents froids saisonniers commencent à souffler sur le Japon en provenance du continent. Ces vents de nord-ouest se chargent d’humidité au-dessus de la Mer du Japon et la restituent en grande partie en pluie et en neige sur la façade ouest du Japon, car elles sont freinées dans leur progression vers l’est par la barrière.